ABSTRACT. C’est grâce à la communion entre poète et paysage que, peu à peu, et surtout au XIXe siècle, l’âme et le paysage se sont superposés en un seul élément – parfois en une deuxième personne du singulier – où le je lyrique a pu retrouver de nouvelles sources d’existence. La lecture de cette poésie a permis au lecteur de renouveler son regard et ses sentiments, d’avoir ainsi un nouveau paysage. Si le paysage est poème et l’âme paysage, si l’être renaît au sein d’un nouveau langage face à la nature devenue immense métaphore, il en sera de même pour le lecteur de poésie au gré d’une âme que nous signifierons poétique. Mais dans un monde où la volonté de sauvegarder les espaces de la Beauté est annihilée par l’indifférence, face au paysage abandonné (campagnes et villes) l’homme moderne ferme les yeux car il ne sait plus voir. Le poème est alors tu, l’âme en désarroi. Les poètes qui ont su aller en profondeur, creuser au-delà des choses et des mots, ont pu sauver le Poème du paysage. Quand on parle de poème, on parle aussi de sonorités et les sons nous conduisent vers la traduction. Dans les vieilles querelles poétiques, entre le mot et la chose ou entre sourciers et ciblistes, l’auteur dans le premier cas s’abstient et dans le second, où la traduction participe à cette ré-création des sens, il cite un sourcier, Antoine Berman. Traduire le poème de l’âme, c’est participer au renouvellement du regard.

De l’âme et du paysage: “…Taisez-vous pâles violettes…”

CORONA, Renato
2013-01-01

Abstract

ABSTRACT. C’est grâce à la communion entre poète et paysage que, peu à peu, et surtout au XIXe siècle, l’âme et le paysage se sont superposés en un seul élément – parfois en une deuxième personne du singulier – où le je lyrique a pu retrouver de nouvelles sources d’existence. La lecture de cette poésie a permis au lecteur de renouveler son regard et ses sentiments, d’avoir ainsi un nouveau paysage. Si le paysage est poème et l’âme paysage, si l’être renaît au sein d’un nouveau langage face à la nature devenue immense métaphore, il en sera de même pour le lecteur de poésie au gré d’une âme que nous signifierons poétique. Mais dans un monde où la volonté de sauvegarder les espaces de la Beauté est annihilée par l’indifférence, face au paysage abandonné (campagnes et villes) l’homme moderne ferme les yeux car il ne sait plus voir. Le poème est alors tu, l’âme en désarroi. Les poètes qui ont su aller en profondeur, creuser au-delà des choses et des mots, ont pu sauver le Poème du paysage. Quand on parle de poème, on parle aussi de sonorités et les sons nous conduisent vers la traduction. Dans les vieilles querelles poétiques, entre le mot et la chose ou entre sourciers et ciblistes, l’auteur dans le premier cas s’abstient et dans le second, où la traduction participe à cette ré-création des sens, il cite un sourcier, Antoine Berman. Traduire le poème de l’âme, c’est participer au renouvellement du regard.
2013
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