L’homme est le seul animal à faire partie du temps et, en même temps, à en être en dehors. C’est pour cela qu’il a eu la possibilité d’inventer une dimension temporelle propre. Les groupes humains donnent forme à cette capacité d’inventer le temps à travers les chrono-architectures, c’est-à-dire des “espaces de sens durable” socialement partagés. Chaque groupe humain, en habitant ces espaces-temps donne un rythme à la vie sociale en conservant la mémoire collective, en organisant la vie quotidienne, en élargissant l’horizon du sens du futur, en permettant, en bref, au monde social d’exister. Les architectures du temps social sont pour cette raison une des technologies les plus sophistiquées qui existent, tout en étant perçues comme la chose la plus naturelle. Qu’arrive-t-il alors à cette capacité humaine d’inventer le temps une fois qu’elle est englobée et accélérée mondialement par une seule chrono-sphère technique ? La thèse que nous chercherons à développer est que la compression de l’espace de relation 58 entre temporalité et imaginaire est en train de pousser la créativité humaine vers la réactivité animale et de pousser les mondes sociaux à s’organiser selon une logique propre aux super-organismes. Nous montrerons ce retour involontaire à une condition pré-humaine comme l’effet feedback généré par l’époque post- humaine.

Temps, imaginaire et animalité. L’odyssée post-humaine vers la société superorganique

MARZO, Pier Luca
2016-01-01

Abstract

L’homme est le seul animal à faire partie du temps et, en même temps, à en être en dehors. C’est pour cela qu’il a eu la possibilité d’inventer une dimension temporelle propre. Les groupes humains donnent forme à cette capacité d’inventer le temps à travers les chrono-architectures, c’est-à-dire des “espaces de sens durable” socialement partagés. Chaque groupe humain, en habitant ces espaces-temps donne un rythme à la vie sociale en conservant la mémoire collective, en organisant la vie quotidienne, en élargissant l’horizon du sens du futur, en permettant, en bref, au monde social d’exister. Les architectures du temps social sont pour cette raison une des technologies les plus sophistiquées qui existent, tout en étant perçues comme la chose la plus naturelle. Qu’arrive-t-il alors à cette capacité humaine d’inventer le temps une fois qu’elle est englobée et accélérée mondialement par une seule chrono-sphère technique ? La thèse que nous chercherons à développer est que la compression de l’espace de relation 58 entre temporalité et imaginaire est en train de pousser la créativité humaine vers la réactivité animale et de pousser les mondes sociaux à s’organiser selon une logique propre aux super-organismes. Nous montrerons ce retour involontaire à une condition pré-humaine comme l’effet feedback généré par l’époque post- humaine.
File in questo prodotto:
Non ci sono file associati a questo prodotto.
Pubblicazioni consigliate

I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.

Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/11570/3086949
 Attenzione

Attenzione! I dati visualizzati non sono stati sottoposti a validazione da parte dell'ateneo

Citazioni
  • ???jsp.display-item.citation.pmc??? ND
  • Scopus ND
  • ???jsp.display-item.citation.isi??? ND
social impact