De la Critique de l’École des Femmes, en passant par le Sicilien, le parcours que suit Molière (cette Route 66 de l’humanité qu’il traverse) se terminant dans l’amertume du Misanthrope, les personnages de Molière sont encore bien présents aujourd’hui, à chaque coin de rue, à la télévision. Quand nous les entendons parler, en particulier dans les médias du monde entier, il nous semble avoir déjà entendu cela quelque part, sur une scène ou dans nos lectures passées, un ridicule qui s’épanouit dans la modernité. Orgon, Tartufe, Sganarelle, Scapin, les marquis, Trissotin et Vadius, Diafoirus, ils sont là, omniprésents, envahissant nos écrans, nos existences au son de leurs banalités ou leurs fourberies. Mais cela ne sera qu’une parenthèse car notre but est d’établir une sorte d’art poétique poquelinesque (si l’on me passe l’adjectif) qui nous fasse comprendre l’union du rire et du lyrisme, si de lyrisme il s’agit. Et pour cela nous partirons de la langue, car Molière est avant toute chose – du moins à nos yeux de lecteurs - avant son immense talent d’homme de théâtre, une langue. Dans le siècle classique du Roi Soleil la langue de Molière reste, selon nous, baroque. Nous conclurons par la présence de ceux qui, de nos jours, d’une manière ou d’une autre, ont parlé – se sont inspirés - de notre auteur, le rendant inéluctablement éternel.
Tartes à la crème: Molière est-il un baroque exubérant? Arts poétiques poquelinesques, modernité
Corona, R.
2018-01-01
Abstract
De la Critique de l’École des Femmes, en passant par le Sicilien, le parcours que suit Molière (cette Route 66 de l’humanité qu’il traverse) se terminant dans l’amertume du Misanthrope, les personnages de Molière sont encore bien présents aujourd’hui, à chaque coin de rue, à la télévision. Quand nous les entendons parler, en particulier dans les médias du monde entier, il nous semble avoir déjà entendu cela quelque part, sur une scène ou dans nos lectures passées, un ridicule qui s’épanouit dans la modernité. Orgon, Tartufe, Sganarelle, Scapin, les marquis, Trissotin et Vadius, Diafoirus, ils sont là, omniprésents, envahissant nos écrans, nos existences au son de leurs banalités ou leurs fourberies. Mais cela ne sera qu’une parenthèse car notre but est d’établir une sorte d’art poétique poquelinesque (si l’on me passe l’adjectif) qui nous fasse comprendre l’union du rire et du lyrisme, si de lyrisme il s’agit. Et pour cela nous partirons de la langue, car Molière est avant toute chose – du moins à nos yeux de lecteurs - avant son immense talent d’homme de théâtre, une langue. Dans le siècle classique du Roi Soleil la langue de Molière reste, selon nous, baroque. Nous conclurons par la présence de ceux qui, de nos jours, d’une manière ou d’une autre, ont parlé – se sont inspirés - de notre auteur, le rendant inéluctablement éternel.Pubblicazioni consigliate
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