Publié en 1801 dans le but d’illustrer les "Beautés poétiques et morales de la religion chrétienne" (sujet du futur "Génie du christianisme"), "Atala" devait connaître, dès sa parution, un succès retentissant. En France comme à l’étranger, le roman se répandit rapidement, faisant l’objet de nombreuses traductions. Dans ce domaine, l’Italie garde une place de choix : J.-F.-C. Blanvillain (déjà traducteur de "Paul et Virginie") traduisit "Atala" presque immédiatement, suivi en 1802, par l’abbé L.F.T. et par un certain P.L. Constantini. D’autres traductions s’imprimèrent dans les années suivantes à Brescia, à Milan et à Turin faisant de cet ouvrage un véritable best-seller. La fortune italienne d’"Atala" au XXe siècle n’est pas moins intéressante : Massimo Bontempelli et Oreste Del Buono sont au nombre de ceux qui contribuèrent, par leurs traductions et leurs commentaires, à prolonger le succès du roman dans l’Italie moderne, donnant à l’héroïne de Chateaubriand un caractère nouveau. Ces pages fournissent une étude d’ensemble des traductions italiennes d’"Atala" de 1803, date assez proche de la publication originale, jusqu'aux années cinquante du siècle dernier. Ces réflexions, à la fois linguistiques et littéraires, nous permettent de retracer quelques aspects du rayonnement international de Chateaubriand, tout en évaluant l’impact que "Les Amours des deux Sauvages dans le désert" (sous-titre d’"Atala") exercèrent sur les lecteurs italiens des différentes époques.
Les traductions italiennes d’"Atala" : un aspect de la fortune de Chateaubriand en Italie
Gallo, Pierino
2019-01-01
Abstract
Publié en 1801 dans le but d’illustrer les "Beautés poétiques et morales de la religion chrétienne" (sujet du futur "Génie du christianisme"), "Atala" devait connaître, dès sa parution, un succès retentissant. En France comme à l’étranger, le roman se répandit rapidement, faisant l’objet de nombreuses traductions. Dans ce domaine, l’Italie garde une place de choix : J.-F.-C. Blanvillain (déjà traducteur de "Paul et Virginie") traduisit "Atala" presque immédiatement, suivi en 1802, par l’abbé L.F.T. et par un certain P.L. Constantini. D’autres traductions s’imprimèrent dans les années suivantes à Brescia, à Milan et à Turin faisant de cet ouvrage un véritable best-seller. La fortune italienne d’"Atala" au XXe siècle n’est pas moins intéressante : Massimo Bontempelli et Oreste Del Buono sont au nombre de ceux qui contribuèrent, par leurs traductions et leurs commentaires, à prolonger le succès du roman dans l’Italie moderne, donnant à l’héroïne de Chateaubriand un caractère nouveau. Ces pages fournissent une étude d’ensemble des traductions italiennes d’"Atala" de 1803, date assez proche de la publication originale, jusqu'aux années cinquante du siècle dernier. Ces réflexions, à la fois linguistiques et littéraires, nous permettent de retracer quelques aspects du rayonnement international de Chateaubriand, tout en évaluant l’impact que "Les Amours des deux Sauvages dans le désert" (sous-titre d’"Atala") exercèrent sur les lecteurs italiens des différentes époques.Pubblicazioni consigliate
I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.