Cet article se penche sur les toutes dernières phases de la genèse de Madame Bovary, telles qu’elles sont attestées, dans l’ultime manuscrit, par les corrections que Flaubert apporte aussi bien à son propre travail d’élaboration qu’aux interventions, délibérées ou accidentelles, du copiste professionnel en matière de ponctuation et de mise en page. On analyse deux aspects particuliers de la pratique d’écriture flaubertienne : d’une part, la fonction plus rythmique que logique que Flaubert attribue à la ponctuation et, d’autre part, l’attention constante qu’il porte à la création d’un rythme autre, celui de la mise en page, relevant en même temps du visuel et du narratif et lié à l’agencement des unités narratives stratégiques que sont les paragraphes. La comparaison de cet ultime témoignage du travail de l’écrivain avec, d’un côté, le manuscrit autographe et, de l’autre, l’édition pré-originale publiée dans la Revue de Paris (octobre-décembre 1856) et la première édition en volumes du roman (Michel Lévy frères, 1857) viendra mettre en valeur l’ampleur et la diversité des questions que pose la ponctuation flaubertienne.
Ponctuation et mise en page dans « Madame Bovary »: les interventions de Flaubert sur le manuscrit du copiste
MANGIAPANE, Stella
2012-01-01
Abstract
Cet article se penche sur les toutes dernières phases de la genèse de Madame Bovary, telles qu’elles sont attestées, dans l’ultime manuscrit, par les corrections que Flaubert apporte aussi bien à son propre travail d’élaboration qu’aux interventions, délibérées ou accidentelles, du copiste professionnel en matière de ponctuation et de mise en page. On analyse deux aspects particuliers de la pratique d’écriture flaubertienne : d’une part, la fonction plus rythmique que logique que Flaubert attribue à la ponctuation et, d’autre part, l’attention constante qu’il porte à la création d’un rythme autre, celui de la mise en page, relevant en même temps du visuel et du narratif et lié à l’agencement des unités narratives stratégiques que sont les paragraphes. La comparaison de cet ultime témoignage du travail de l’écrivain avec, d’un côté, le manuscrit autographe et, de l’autre, l’édition pré-originale publiée dans la Revue de Paris (octobre-décembre 1856) et la première édition en volumes du roman (Michel Lévy frères, 1857) viendra mettre en valeur l’ampleur et la diversité des questions que pose la ponctuation flaubertienne.Pubblicazioni consigliate
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