Étude de la temporomandibulaire chez les patients atteints de sclérodermie: étude d’une cohorte du sud de l’Italie

Objectifs. – L’objectif de la présente étude a été d’évaluer la prévalence des atteintes de l’articulation temporomandibulaire (ATM) de la présentation clinique et des données de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) dans une cohorte de patients du sud de l’Italie atteints de sclérodermie systémique (ScS). Méthodes. – Vingt-sept patients atteints de ScS (12 ScS diffuse, 15 ScS limitée, âge moyen 53,9, ET ± 1,2) et 28 sujets sains (âge moyen 54,8, ET ± 4,2) ont été inclus dans cette étude de cohorte observationnelle. Chez tous les patients on a réalisé un examen clinique visant à évaluer la présence de bruits de l’ATM, la douleur dans la région de l’ATM, la sensibilité des muscles masticateurs et la limitation de l’ouverture de la bouche ainsi qu’une évaluation de la douleur, un examen IRM et une évaluation des indices d’anamnèse et de dysfonction. Résultats. – Dans le groupe de patients, les observations cliniques et par IRM ont révélé un plus grand nombre de symptômes de l’ATM et de dysfonctions que dans le groupe témoin. Les distributions de fré- quence des symptômes ont été significativement différentes (p < 0,05) dans les groupes de patients pour les bruits de l’ATM, la douleur associée au mouvement mandibulaire et la difficulté d’ouverture maximale de la bouche. Il a également été constaté dans les groupes de patients une diminution significative (p < 0,001) de la latérotrusion gauche et droite et de la protrusion moyennes. Une analyse de corrélation a permis d’affirmer que l’ouverture maximale, la latérotrusion gauche, la protrusion et le cliquetis étaient significativement corrélés avec le score de Rodnan modifié. La durée moyenne de la maladie présentait également une corrélation significative dans le groupe ScS total, uniquement pour l’ouverture maximale de la bouche. Conclusion. – Cette étude montre que l’atteinte de l’ATM est courante chez les patients souffrant de ScS et est corrélée avec la durée et la gravité de la maladie. Elle plaide pour la promotion d’un examen de l’ATM dans les services de rhumatologie, ainsi que d’une prise en charge de la douleur et de la fonction appropriée pour les patients.