Notre point de départ a été le court métrage français. De 1945 à 1968, les courts métrages nombreux participent aux festivals puis passent dans les salles des cinémas d’essai, souvent en fin de séance, après le film. En général, le plus grand nombre concernent des récits courts, soit tirés d’une œuvre littéraire, en général une nouvelle, soit une fiction (on en compte 60) suivis des poèmes (38) puis du théâtre (19) et enfin des longs récits (18). Ce qui nous a paru intéressant est, d’une part, le nombre élevé de poèmes mis en images et, bien sûr d’autre part, cette même opération de traduction en film effectuée par des réalisateurs, accompagnée par les voix récitantes de grands acteurs. D’autant plus que dans une réalité comme la nôtre, actuellement, où la poésie et le court-métrage n’ont guère de place – ou occupent une place dérisoire – l’époque passée, nous a paru heureuse, riche et, d’une certaine façon, nous a montré la victoire du texte sur l’image par rapport à un présent plus terne dominé par l’image. D’une certaine façon, disions-nous, car il faut reconnaître après la vision des courts métrages choisis que l’intensité des images peut, à la limite, nous amener à ne pas parler de victoire, mais d’une cohabitation, ici, heureusement nécessaire où les images semblent vouloir renforcer le pouvoir des mots. En partant donc du poème, nous avons analysé six courts métrages. Les auteurs sont Prévert, Aragon, Queneau et Rimbaud : quatre poètes qui ont en commun le fait d’être des magiciens de l’image écrite. Le film accentue, à notre avis, la puissance des images du texte. Quoique inspiré résolument d’un sentiment passéiste, nous ne nous installerons pas dans une position irréductible de la richesse du texte contre la pauvreté des images, car, dans notre choix, il est évident que pour la qualité des réalisateurs, les images tout en renforçant le texte semblent prendre une vie à soi et créer un film dans le film ; c’est ce que nous avons essayé de montrer.

Les passages du texte à l’image. Les passages de l’image, ô texte!

Corona, Renè
2015-01-01

Abstract

Notre point de départ a été le court métrage français. De 1945 à 1968, les courts métrages nombreux participent aux festivals puis passent dans les salles des cinémas d’essai, souvent en fin de séance, après le film. En général, le plus grand nombre concernent des récits courts, soit tirés d’une œuvre littéraire, en général une nouvelle, soit une fiction (on en compte 60) suivis des poèmes (38) puis du théâtre (19) et enfin des longs récits (18). Ce qui nous a paru intéressant est, d’une part, le nombre élevé de poèmes mis en images et, bien sûr d’autre part, cette même opération de traduction en film effectuée par des réalisateurs, accompagnée par les voix récitantes de grands acteurs. D’autant plus que dans une réalité comme la nôtre, actuellement, où la poésie et le court-métrage n’ont guère de place – ou occupent une place dérisoire – l’époque passée, nous a paru heureuse, riche et, d’une certaine façon, nous a montré la victoire du texte sur l’image par rapport à un présent plus terne dominé par l’image. D’une certaine façon, disions-nous, car il faut reconnaître après la vision des courts métrages choisis que l’intensité des images peut, à la limite, nous amener à ne pas parler de victoire, mais d’une cohabitation, ici, heureusement nécessaire où les images semblent vouloir renforcer le pouvoir des mots. En partant donc du poème, nous avons analysé six courts métrages. Les auteurs sont Prévert, Aragon, Queneau et Rimbaud : quatre poètes qui ont en commun le fait d’être des magiciens de l’image écrite. Le film accentue, à notre avis, la puissance des images du texte. Quoique inspiré résolument d’un sentiment passéiste, nous ne nous installerons pas dans une position irréductible de la richesse du texte contre la pauvreté des images, car, dans notre choix, il est évident que pour la qualité des réalisateurs, les images tout en renforçant le texte semblent prendre une vie à soi et créer un film dans le film ; c’est ce que nous avons essayé de montrer.
2015
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