Le “Contr’Un”. Simone Weil et Étienne de la Boétie

ITA La questione su cui proverò a riflettere è quella del rapporto tra l’uno e i molti a partire, in particolare, dal projet d’article di Simone Weil del 1937, intitolato Meditation sur l’obéissance et la liberté, e dall’opera che esso commenta, cioè il Contr’Un, meglio conosciuto come Discours de la servitude volontaire, scritto da Étienne de La Boétie intorno al 1546/1548. Il nucleo teoretico da cui prenderò le mosse sarà, dunque, quello della “servitù volontaria”, al centro dell’opera di La Boètie. Partirò dal modo in cui Weil pone la questione, per poi analizzare alcuni punti chiave della tesi di La Boétie e, infine, tornare al pensiero weiliano, per dimostrare come, in realtà, nonostante la dichiarata ammirazione per de La Boétie, Weil si discosti in modo significativo dalle sue posizioni socio-politiche e antropologiche. FR La question sur laquelle je vais essayer de réfléchir est celle de la relation « du plus grand nombre au plus petit », en particulier à partir du projet d’article de Simone Weil ébauché en 1937 et intitulé Méditation sur l’obéissance et la liberté (OC II 2, pp. 128-133), et de l’œuvre qu’elle y commente, à savoir le Contr’Un, mieux connu sous le titre de Discours de la servitude volontaire , œuvre écrite par Étienne de La Boétie vers 1546/1548. Le noyau théorique à partir duquel je vais développer ma réflexion sera donc celui de la « servitude volontaire », au centre des travaux de La Boètie. Je partirai de la manière dont Simone Weil pose la question pour analyser ensuite quelques points clefs de la thèse de La Boétie et revenir enfin à la pensée weilienne, de manière à bien mettre en évidence à quel point en réalité, en dépit même de l’admiration qu’elle affiche pour de La Boétie , Simone Weil se démarque d’une manière significative de ses positions socio-politiques et anthropologiques.