La proposition de métavers de Mark Zuckerberg a déclenché un processus de convergence auquel, en l’espace de quelques mois seulement, les principales entreprises numériques ont adhéré ; les progrès récents dans la croissance de l’IA montrés récemment par des applications telles que ChatGPT ou Midjourney ont rendu beaucoup plus proches des horizons que les experts eux-mêmes voyaient encore très lointains. Au-delà des connexions technologiques entre ces deux éléments, il est évident qu’ils représentent déjà l’avant-garde d’une nouvelle phase qui, reprenant les mots de Matthew Ball, un profond connaisseur de l’écosystème numérique, «impliquera une transition d’une portée similaire à celle qui s’est produite avec le passage du PC personnel et de l’Internet à ligne fixe des années 1990 à l’ère du mobile et du cloud computing dans laquelle nous vivons aujourd'hui». Par rapport au passé, cependant, les inquiétudes liées à ces innovations et surtout à leur impact social sont plus prononcées. Pour ne citer que quelques-uns des aspects les plus prévisibles, réfléchissons à l’ampleur de ces points. Le processus pivotant autour des développements liés à la réalité virtuelle (RV), à la réalité augmentée (RA) et aux réalités mixtes (RM), tout d’abord, aura pour objectif la fusion définitive entre les espaces vir-tuels et réels. L’Internet incarné, c’est-à-dire celui dont a parlé Zuckerberg pour décrire les dynamiques à travers lesquelles fonctionnera le métavers, se profile comme un Internet des corps : «Un réseau de corps humains dont l’intégrité et la fonctionnalité reposent au moins en partie sur Internet et les technologies connexes, telles que l’intelligence artificielle»; la transformation du corps lui-même en une nouvelle plateforme technologique; la concrétisation de l’idée d’inforg, un organisme informationnel capable d’échanger des données en temps réel avec d’autres corps, objets et environnements. La complexité de l’IA pose aux études sociologiques contemporaines des questions non seu-lement théoriques, mais aussi des enjeux critiques d’analyse, provenant des chercheurs du domaine, parfois incapables de penser à ce sujet de manière pluridisciplinaire.

Introduction: Intelligence artificielle, relations, individus

Marco Centorrino
;
2024-01-01

Abstract

La proposition de métavers de Mark Zuckerberg a déclenché un processus de convergence auquel, en l’espace de quelques mois seulement, les principales entreprises numériques ont adhéré ; les progrès récents dans la croissance de l’IA montrés récemment par des applications telles que ChatGPT ou Midjourney ont rendu beaucoup plus proches des horizons que les experts eux-mêmes voyaient encore très lointains. Au-delà des connexions technologiques entre ces deux éléments, il est évident qu’ils représentent déjà l’avant-garde d’une nouvelle phase qui, reprenant les mots de Matthew Ball, un profond connaisseur de l’écosystème numérique, «impliquera une transition d’une portée similaire à celle qui s’est produite avec le passage du PC personnel et de l’Internet à ligne fixe des années 1990 à l’ère du mobile et du cloud computing dans laquelle nous vivons aujourd'hui». Par rapport au passé, cependant, les inquiétudes liées à ces innovations et surtout à leur impact social sont plus prononcées. Pour ne citer que quelques-uns des aspects les plus prévisibles, réfléchissons à l’ampleur de ces points. Le processus pivotant autour des développements liés à la réalité virtuelle (RV), à la réalité augmentée (RA) et aux réalités mixtes (RM), tout d’abord, aura pour objectif la fusion définitive entre les espaces vir-tuels et réels. L’Internet incarné, c’est-à-dire celui dont a parlé Zuckerberg pour décrire les dynamiques à travers lesquelles fonctionnera le métavers, se profile comme un Internet des corps : «Un réseau de corps humains dont l’intégrité et la fonctionnalité reposent au moins en partie sur Internet et les technologies connexes, telles que l’intelligence artificielle»; la transformation du corps lui-même en une nouvelle plateforme technologique; la concrétisation de l’idée d’inforg, un organisme informationnel capable d’échanger des données en temps réel avec d’autres corps, objets et environnements. La complexité de l’IA pose aux études sociologiques contemporaines des questions non seu-lement théoriques, mais aussi des enjeux critiques d’analyse, provenant des chercheurs du domaine, parfois incapables de penser à ce sujet de manière pluridisciplinaire.
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